Silent Ops nous ouvre les portes d’une agence gouvernementale top secrète qui a pour nom Ubiquity, et qui emploi les meilleurs espions de la planète. Parmi eux, trois personnages venant d’horizons différents, qui ont tous une faculté différente qu’ils vont mettre à profit afin de sauver le monde d’une attaque terroriste imminente. L’histoire est plutôt classique, c’est un fait, mais elle a le mérite d’être assez bien racontée et d’être plutôt cohérente avec l’action. S’intéresser à différents protagonistes permet de varier les situations autant que faire se peut. Surtout que les développeurs ont plutôt bien réussi les personnages même s’ils manquent de charisme pour la plupart. Seule l’héroïne arrive à réellement nous satisfaire. Yuri Sokolov et John Oaks n’ont qu’à bien se tenir.

On l’a dit, ce nouveau jeu d’action et d’infiltration ressemble beaucoup à ce qui a été fait sur la licence Syphon Filter. Il faut dire que la ressemble est frappante tant dans le déroulement des niveaux que dans le gameplay en général. Évidemment, et sans doute malheureusement, le jeu de Gameloft]] n’arrive pas du tout à la cheville de la production de [[Sony Computer Entertainment]]. Notamment à cause de son gameplay approximatif, qui multiplie les bugs et problèmes dus à l’écran tactile et au stick virtuel. La caméra est capricieuse, le personnage fait un peu ce qu’il veut, la visée est catastrophique… il en devient difficile d’apprécier chacun des 7 chapitres du jeu. Et ne parlons pas du multi ou la situation devient encore plus délicate. Car si ce dernier s’avère au final plutôt sympathique malgré seulement deux cartes disponibles mais jouable jusqu’à 12 joueurs, le gameplay fouilli fait plus d’une victime. Les modes deathmatch et capture the flag sont une bonne idée, mais plombés par ces contrôles d’un autre âge.

Pour ce qui est de la bande-son, [[Gameloft]] a fait comme d’habitude un boulot très sommaire. Les voix, en anglais uniquement, ne seront pas inoubliables et les musiques, tout comme les bruitages sont inexistants ou presque. Quand est-ce que l’éditeur français investira dans une VF intégrale ?

Face à cette jouabilité loin d’être satisfaisante, on attendait [[Silent Ops sur d’autres points comme les graphismes. Ici, pas de grosses surprises, le moteur est celui du dernier Rainbow Six avec quelques améliorations à la clef. Cependant, il manque encore un peu d’optimisation puisque les développeurs ont oublié de nombreux bugs qui peuvent parfois amener à la mort de votre personnage sans que vous y compreniez grand-chose. Le résultat global est cependant acceptable, les décors par exemple sont variés et vous entraineront un peu partout sur la planète. Pour finir, la durée de vie du jeu est assez décevante puisque la rejouabilité est insignifiante, gâchée par une I.A. à l’ouest qui autorise n’importe quoi. On meurt très peu par les balles de nos ennemis. Durant notre test, la mort n’a frappé que trois fois…