Rockstar a mis du temps à s’installer sur l’App Store, et ce ne fut que grâce à l’arrivée de remakes. Gameloft de son côté, a justement utilisé cette absence pour proposer sa propre série : Gangstar. Déclinée depuis dans de multiples villes et avec différents héros, elle se veut être un concurrent direct à la saga que l’on ne présente plus : Grand Theft Auto. Face au cinquième épisode, l’éditeur français a donc dégainé Gangstar Vegas, et si les premières minutes annoncent une expérience réjouissante, celle sur la durée l’est beaucoup moins. Vous jouez un combattant de MMA appelé Jason, un homme costaud avec un tatouage sur le dos de sa veste et qui est particulièrement musclé. Après un bref préambule et quelques missions qui expliquent comment les choses fonctionnent, vous êtes livré à vous-même dans la ville du péché.

Un joystick virtuel à gauche de l’écran vous permet de déplacer Jason comme un homme ivre, tandis qu’une collection de boutons sur la droite vous permet de tirer, donner des coups et conduire avec vos différents véhicules. Une carte en haut à gauche de l’écran affiche les points d’intérêt. Certains sont liés aux missions principales. Elles constituent le plus grand intérêt du jeu, notamment car elles permettent d’avoir accès à des cinématiques orchestrées autour de différents objectifs et mécanismes. Cependant, ceux-ci n’ont finalement qu’une unique vocation : la violence. On frappe des gens à coup de pieds ou de balles, car on a une dette envers une personne antipathique au possible. Alors qu’on aurait pu espérer trouver un équilibre et une correction des erreurs du passé au sein de la série, c’est tout le contraire qui finit par arriver.

Le gameplay est une catastrophe au sein du genre alors qu’il devrait être solide et fiable. Les combats sont laborieux à cause de nombreux problèmes de temps de réponse. On passe son temps à taper comme un dingue sur les boutons d’action. Il manque clairement quelque chose. Et ne parlons pas de la conduite des véhicules s’avère lourde et ne s’attire aucune sympathie. Il y a quelques passages intéressants, notamment lorsque Gamelot s’inspire très clairement de Grand Theft Auto : Vice City, mais Gangstar Vegas reprend vite ses mauvaises habitudes en redevenant une expérience vide, bâclée, et caricaturale. Le contenu ici est peut-être plus abondant, et il y a quelques nouvelles idées - comme la possibilité de sauter les parties en monde ouvert pour pouvoir arriver directement dans les missions - mais ce n’est pas suffisant. Bien sûr, on peut acheter de nouvelles propriétés, gagner de l’argent grâce à elles, les utiliser comme point de téléportation, mais ça n’a finalement que peu d’intérêt.