Une expérience de jeu dans Terraria n’est jamais vraiment la même d’une partie à une autre. Regardez la nôtre : on habite une petite cabane en bois délabrée avec deux chaines et une table pour l’artisanat. Si l’on en vient à se promener trop loin vers l’ouest, ou fait la rencontre d’un fou qui garde jalousement l’entrée d’un temple en or. Et si vous réussissez à y entrer, une pluie de flèches s’abattra sur vous. À l’est, il y a un marais fait de boue corrompue, et la zone est même surveillée par un cyclope. Mais comme on l’a dit plus haut, votre expérience ne sera pas semblable à la nôtre (on l’espère en tout cas). Notamment parce que les décors sont générés aléatoirement, et votre point d’apparition peut très bien se trouver en haut d’une montagne ou prêt d’un lac géant, ou carrément dans une grotte sombre.

C’est en explorant le monde dans lequel vous venez d’atterrir que vous allez découvrir ce qui se cache au prochain virage, ou sous la surface, et c’est ce qui fait que Terraria est aussi passionnant. La comparaison avec Minecraft n’est pas anodine, notamment parce que vous pouvez creuser de petits blocs qui se révèleront être utiles pour l’artisanat. Un artisanat qui se concentre autour des matières premières que vous pouvez récupérer dans les carrières, et avec lesquelles on peut fabriquer des épées, des meubles, des vêtements et même des toilettes. Il y a des centaines d’objets à créer. Mais Terraria ne vous oblige pas à vous concentrer sur votre lieu d’habitation puisque le jeu vous encourage constamment à aller plus loin et à explorer des lieux complètement inconnus où, contrairement à Minecraft, la chose la plus excitante que vous croiserez ne sera pas une vache, mais des trésors et des créatures fantastiques.

Peut-être trouverez-vous un terrain jonché de météores, peut-être même tomberez-vous une jungle souterraine ou un pont vous permettant de rejoindre des îles reculées. Mais au final, qu’est-ce qui se trouve dans ces décors mystérieux ? Cet élément prend une place considérable ce qui rend Terraria très proche du donjon-RPG. Il y a des tas d’objets à trouver, d’ennemis à tuer et de nombreux secrets à débloquer, mais cette richesse est à double tranchant : le jeu est en effet très difficile d’accès. Sa complexité est telle que la courbe d’apprentissage est abrupte. Le tutoriel est de son côté bien utile avec des conseils anecdotiques au possible. On touche ici au principal défaut du titre : le manque d’intuitivité. N’ayez pas peur d’utiliser un guide pour comprendre le fonctionnement des portes par exemple, ou pour saisir le système de réapparition.

Et la situation n’est certainement pas aidée par le gameplay de cette version iOS qui se révèle très imparfait. L’exploitation minière est assez bonne avec un système de vue zoomer pour mieux cibler avec la pioche et un cercle pour saisir au mieux le moment le plus propice pour utiliser l’outil, mais les déplacements sont inadaptés, les sauts maladroits et les combats se résument souvent à agiter son épée. Cette version iOS oublie également un des composants clé de la version PC : le mode multi. Il n’est pas possible d’inviter des amis ou de parcourir les mondes d’autres joueurs. Cela signifie que Terraria propose une expérience solo et donc perd un peu de son intérêt. Cependant, on peut difficilement enlever à ce jeu ses nombreuses possibilités aussi profondes que captivantes. C’est un jeu d’exploration, il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir et à explorer.