EPOCH 2 est ce que l’on pourrait appeler un jeu décousu. Il est fait à partir de morceaux de métal rouillés qui jonchent les terrains vagues avec lesquels il est possible d’équiper son robot. C’est aussi décousu à jouer avec un système d’esquive qui n’est jamais assez bien pour ce que vous souhaitez faire, et même s’il s’agit d’une production plus impressionnante que le premier épisode, le coté inélégant du gameplay fait grincer des dents. Non pas qu’on n’y prenne aucun plaisir, surtout lorsqu’on le compare à d’autres jeux du genre abusant des boutons. Avec un peu de travail supplémentaire, le titre aurait pu proposer quelque chose de spécial.

Une fois que vous prenez le contrôle de Epoch, vous allez devoir détruire des centaines des vôtres afin de sauver une princesse en stase cryogénique. Chaque niveau est découpé en petites arènes, et elles sont entrecoupées par des cinématiques. Pour avancer, vous disposez de plusieurs attaques avec un système de visée avec un lance-roquette sur le dos, une ou deux grenades dans votre poche, et un coup spécial qui ralentit le temps. Notez qu’il faut cependant l’utiliser avec parcimonie puisqu’il nécessite un temps de recharge. Le jeu se joue avec des gestes tactiles. En balayant votre doigt à gauche ou à droite, vous pouvez effectuer des esquives, tandis que si vous faites un geste vers le bas, vous vous mettrez sous couverture. C’est très ressemblant à Gears of War avec notamment un système de recharge qui permet d’avoir son arme disponible plus rapidement si vos réflexes vous le permettent.

Un balayage vers le haut permet d’effectuer une esquive plus grande, avec la possibilité de vous accrocher à des décors au-dessus de vous, ou de déclencher une capacité de vol stationnaire pendant une brève période. C’est le mouvement le plus important à votre disposition, et vous aurez souvent besoin de l’utiliser pour éviter les pires dommages. Les niveaux sont courts et marquants, parfois ponctués de combats contre des boss. Le rythme est vraiment soutenu. Au fil de votre avancée, vous devez acheter différentes armes plus puissantes avec de l’argent qu’il n’est pas toujours facile d’empocher. Il est possible de revendre votre ancien équipement, mais il n’est pas possible de savoir quand vous allez vraiment devoir changer. Une fois que vous avez terminé un niveau, vous pouvez le rejouer dans deux modes différents, dont le Time Trial qui vous met face à des ennemis plus difficiles et toujours plus nombreux.

Ça ajoute un peu de rejouabilité au jeu, mais il y a tout de même un solide manque de progression si vous préférez vous en tenir à la campagne solo. Celui-ci est aggravé par la façon dont le jeu gère le coût de l’équipement, vous incitant trop souvent à passer par des achats in-app. Comptez 3,49€ pour 1000 crédits, et jusqu’à 47,99€ pour 350 000 crédits. C’est un brin abusif, surtout que vous payez le jeu au prix fort juste avant. Et puis il y a aussi des problèmes dans les affrontements. Le plus souvent, ils sont rapides et soutenus, mais parfois, ils savent aussi se montrer indigestes et ridiculement difficiles, ne vous permettant pas d’esquiver des balles ou de tirer sur un ennemi sous couverture à cause d’un bug de texture. Si EPOCH 2 a appris des erreurs de son prédécesseur, la base n’a pas vraiment bougé. On prend certes toujours autant de plaisir, mais il y a encore pas mal de problèmes parfois léger, trop souvent frustrant pour ne pas regretter cette occasion manquée de devenir incontournable.