Biosis est un puzzle-game d’action signé en partie l’artiste et illustrateur 2D ukrainien Konstantin Salanda. On reconnait d’ailleurs rapidement son style (si vous le connaissez déjà) et les couleurs qu’il a utilisé tout au long des niveaux disponibles. On retrouve aussi ce talent qu’il a de donner vie à un décor au départ dénué d’intérêt en lui ajoutant suffisamment d’éléments qui attisent notre regard. Mais BIOSIS, c’est aussi et surtout une histoire d’amour dramatique. On y découvre Mil et sa petite amie en train de se balader lorsqu’ils sont attaqués par une créature insectoïde qui aspire le plasma qui compose le monde et qui est nécessaire à la survie de ce duo. Pour ne pas voir votre amie mourir, vous devrez donc faire en sorte de retrouver toutes les sphères de plasma laissées ici et là, et devrez également déplacez nos deux héros en utilisant les éléments du décor.

Pour réussir à réaliser un perfect et à récupérer tout le plasma, vous devez faire en sorte que Mil se fasse happer par des plantes accrochées sur des plateformes et qui disposent de différentes possibilités. Certaines peuvent vous faire rebondir, d’autres pourront vous transporter d’un endroit à un autre grâce à une sorte de liane. Mais le fait d’apprivoiser la faune de BIOSIS ne sera pas forcément suffisant, car il faudra parfois l’énerver pour accéder à des fonctions différentes. La créature qui vous faisait rebondir jusqu’à présent vous aspirera désormais, et ainsi de suite. Le tout se déroule - on l’a dit plus haut - dans un monde franchement joli à regarder. C’est coloré, bourré de détails, mais aussi mignon tout plein, on accroche rapidement à cet univers végétal. Malgré le peu d’indices que l’on peut nous donner, la clarté des décors est tel que l’on arrive à bien saisir ce qu’il faut faire, mais reste à trouver la bonne manière d’y arriver.

Car le principal défaut de BIOSIS se trouve être son gameplay un poil trop tatillon. En fait, la collecte de plasma à travers tous les niveaux peut très vite s’avérer exaspérante. Le problème vient essentiellement du fait que pour interagir avec certains éléments du décor, il faut trop souvent jouer au pixel près, et avec de gros doigts, ça peut vite être problématique. Pour autant, il s’agit simplement d’un coup de main à prendre, et le plaisir de parcourir un univers aussi bien fini prend la place de la frustration qui pourrait éventuellement arriver comme un cheveu sur la soupe. C’est un peu dommage cela dit, car en prenant plus de liberté, le gameplay en deviendrait du même coup plus accessible, mais pas pour autant plus facile. Il reste, pour ajouter de la difficulté, le défi secondaire et les énigmes basées sur la faune.