C’est bien sûr la principale question que l’on se posse lorsque l’on teste un jeu issu d’un portage PC vers iPhone : le jeu est-il maniable à l’aide de l’écran tactile et de l’accéléromètre ? Car Doom n’est pas n’importe quel FPS, c’est le fondateur d’un genre de FPS, aujourd’hui assez peu représenté, que l’on qualifie aujourd’hui de « speed FPS ». En effet dans Doom, tout va très vite (et en particulier notre personnage), un peu trop vite même pour des contrôles tactiles.

Comme son prédécesseur Wolfenstein 3D, Doom a la particularité de ne pas permettre de regarder vers le haut ou vers le bas, permettant certaines simplifications dans les contrôles. Doom Classic offre trois modes de contrôles, utilisant tous l’écran tactile uniquement. Le premier (celui par défaut) utilise un unique pavé virtuel pour contrôler à la fois la visée et le déplacement s’avère quasiment inutilisable. Un deuxième mode de contrôle assez innovant fait également son apparition dans Doom Classic : on tourne à l’aide d’une roue (comme sur les premiers iPod). Original mais vraiment pas convainquant.

On se rabattra donc sur le traditionnel mode de contrôle à deux joysticks : un pour contrôler les déplacements (avant/arrière et latéraux) et un pour contrôler la visée. Ce mode de contrôle fonctionne bien, mais possède l’inconvénient majeur de rendre le bouton de tir un peu difficile d’accès, ce qui est assez gênant dans un shooter. Il est heureusement possible de le déplacer via les la configuration des contrôles dans le menu des options. Certaines actions restent cependant impossibles, comme tourner autour d’un ennemi en lui tirant dessus.

A ce niveau là, il est d’ailleurs vraiment regrettable qu’il ne soit pas possible de configurer la sensibilité du jeu. La sensibilité par défaut est heureusement assez bien réglée. Même si elle est un peu déroutante au début, elle permet de se retourner assez rapidement, pour faire face aux nombreux monstres qui apparaitront régulièrement dans notre dos. Globalement, même après quelques heures de pratique, le jeu reste assez difficile à prendre en main du à sa très grande rapidité. Cela ne s’avère cependant pas un problème en niveau facile ou moyen, et ne gênera donc que les amateurs de jeux difficiles.

Car au niveau du contenu du jeu lui-même, on retrouve exactement le jeu original, avec ses 36 niveaux de difficulté croissante et ses 4 niveaux de difficulté, offrant de quoi s’occuper de longues heures. Les niveaux sont variés et sont particulièrement bien conçus (Doom ne s’est pas imposé comme un jeu culte par hasard). Ils proposent de véritables défis, surtout au niveau de difficulté maximum. Chaque niveau comprend de nombreuses zones secrètes à découvrir, le plus souvent en « actionnant » certains murs. Notons que contrairement à l’orignal, il est possible d’accéder directement à tous les niveaux du jeu.

L’ambiance du jeu est intacte, et grâce à la petite taille de l’écran, les graphismes bien datés passent étonnamment bien aujourd’hui. Si les sons ont un peu vieilli, la musique elle reste excellente et rappellera inévitablement de bons souvenirs aux joueurs de l’original.