Le retour du tueur à la hache

Ce qui avait démarqué Hysteria Project d'autres jeux de l'éditeur comme Twin Blades ou Babel Rising, c'est son approche à la fois rétro et novatrice.  Dans la peau d'un pauvre homme complètement amnésique et poursuivi par un tueur à la hache, il faudra réaliser la bonne action au bon moment lors de séquences interactive filmées. A l'instar d'un Road Blaster ou Cobra Command, le jeu se veut linéaire et nous propulse dans un film aux multiples embranchement qui possède l'atout d'être très immersif. On ne voit jamais la bouille du héros et pour cause, la caméra en vue subjective nous incite à penser que nous sommes le héros. Autre atout et non des moindres, le jeu bénéficie d'un montage nerveux et d'une bande son travaillée lorgnant sur les survival horror traditionnels et autres jeux d'ambiances à la Soul.

Jusque là, Bulkypix]n'a rien changé, la formule gagnante est toujours en place et cet Hysteria Project 2 marche dans les pas de son ainé. Cependant la barre a été placée bien plus haut. Les vidéos sont désormais d'une qualité impressionnante et intègrent des effets spéciaux d'excellente facture. Mention spéciale aux flammes qui envahissent l'asile. On notera aussi l'alternance entre les passages en vidéos live et d'autres en 3D.

Nouveautés de cette version, le jeu propose des passages à la Myst où le personnage se retrouve dans une pièce qu'il peut observer à 360° tout en essayant de récupérer des objets ou de résoudre une énigme. Et oui, il faudra désormais se creuser les méninges. Cet Hysteria Project nouveau cru, sait varier le rythme en plaçant le joueur face à une porte fermée. La solution se trouvant à portée de main il faudra néanmoins réfléchir un peu pour la découvrir.

On notera par ailleurs que le jeu enchaine les situations variées à base de minis jeux (observer le meurtrier à la hache, caché dans un placard sans se faire voir ;  fuir en titubant en évitant au personnage de s'évanouir ...) qui ont l'avantage d'éviter les redondances et l'ennui. Pour en finir avec ses nombreuses qualités, il intègre désormais Game Center et une pléthore de succès à déverrouiller ainsi que des sous titres français permettant à tout bon anglophobes de comprendre les tenants et aboutissants de l'histoire.

Chérie, ça va trancher

Et maintenant, petit passage à tabac en règle du rejeton. S'il faut reconnaitre que Hysteria Project 2 fait honneur à la French Touch en terme d'originalité et de réalisation globale, on ne peut pas en dire autant de sa maniabilité. Parfois laborieuse on rejoue pendant un quart d'heure la même séquence où l'on ne comprend pas ce qu'il faut faire ou comment le faire. Résultat, le jeu devient rapidement frustrant et énervant. Sans compter qu'il est impossible de passer les vidéos, il faudra alors prendre son mal en patience face à certains passages de l'histoire.

L'autre gros point noir du jeu est sa durée de vie. Encore très faible, elle souffre surtout des mêmes défauts que son prédécesseur. Le jeu est extrêmement linéaire et les Game Over à répétitions nous obligent à l'apprendre par cœur. Dans ces conditions il y a peu de chances pour qu'on lance à nouveau une partie une fois qu'on l'aura terminé.

Pour finir, on regrettera que le scénario soit aussi obscure et que la liaison avec le premier épisode ne soit pas vraiment claire. On passe ainsi de la forêt à l'asile sans réelle explication. Heureusement, ce nouvel environnement apporte une valeur ajoutée visuelle au jeu.