Vanquish répond à toutes les normes du jeu à la Double-Dragon. Une histoire sans histoire (on passe les écrans de « dialogues » en anglais sans s’y attarder), un écran qui défile, et des tas de bonshommes qui tentent de vous tuer à longueur de niveaux. En 2010 les choses n’ont pas énormément évolué, et le genre reste fidèle à lui-même. Trop peut-être ?

A cheval, dans des décors asiatiques, vous devrez affronter divers soldats et chevaliers sans même leur faire l’honneur de vous arrêter. Autant dire que vos valeureux ennemis ne sont pas très forts au combat et qu’il n’est pas compliqué de les éliminer par centaines. Contrairement aux jeux de bagarres classiques, ici on ne leur casse pas la figure mais on les tue, comme vous l’indique votre indicateur de morts (!) en haut à droite de l’écran. Un indicateur généralement à trois chiffres… il est rare de tuer moins de cent ennemis dans un niveau.

L’intérêt du jeu est donc avant tout jouissif : s’escrimer sur les boutons, voir le sang gicler et les adversaires tomber comme des mouches. On peut regretter une trop grande facilité : même les niveaux élevés se terminent sans grande difficulté. Quant aux boss, s’il faut plus de temps pour en venir à bout, il ne vous donneront pas pour autant beaucoup de fil à retordre. De ce fait, le jeu se finit vite, et le réel challenge est surtout de faire monter l’indicateur de morts (re « ! ») le plus haut possible. Attendez-vous en tout cas à voir la fin du jeu assez rapidement…

Les graphismes ont un certain charme car les décors sont assez doux, comme dessinés à l’encre de Chine, et dénotent avec l’ambiance massacre du jeu. La maniabilité est très fluide et la prise en mains est facile et agréable. Les pouvoirs spéciaux sont assez bien faits, là encore tout est mis en place pour que le côté « jouissif » soit présent à chaque instant du jeu : vos pouvoirs feront passer de vie à trépas des dizaines d’adversaires à la fois.

Les passionnés du genre trouveront sans doute leur compte avec Vanquish, du moins le temps d’une après-midi. Mais hélas, on a l’impression de voir un jeu gameboy avec simplement de plus beaux graphismes et une meilleure ambiance sonore. Ce titre manque cruellement de surprises, d’originalité et de difficulté.