Real Racing, tour de chauffe

Passée la pilule des 7€99 pour se procurer le jeu sur son iPhone (on n'ose imaginer le prix que coûtera la version Hd pour Ipad), la surprise est de taille au lancement du jeu. On est accueilli par une séquence d'intro en image de synthèse impressionnante qui met tout de suite dans le bain. Des voitures rutilantes et racées se tirent la bourre sur une piste de bitume chauffée par le soleil. La tension est palpable et les dérapages qui finissent en tonneaux viennent littéralement nous exploser à la tronche. Ca sent l'huile et les étincelles à tous les étages et on se dit qu'on va en prendre plein les mirettes et les cages à miel.

Malheureusement, il y une fausse note. La bande son qui nous est servie dès les menus n'est vraiment pas fameuse et on aura tôt fait de la couper. Même désastre avec les effets sonores, nasillards et suraigus. Lorsqu'une course est lancée, on ne ressent ni les aspérités du bitume, ni la puissance des cylindrés. Quel dommage. Par contre pour tout le reste, c'est carton plein. Graphiquement le soft impressionne. On n'avait pas encore vu une telle qualité de réalisation sur nos petits périphériques portables. Pour tout dire, on se croirait sur une console de salon. Les textures sont fines et détaillées, les couleurs lumineuses et les modélisations douces et agréables. Tout l'enrobage ne donne qu'une envie, s'adonner à la course.

On attrape alors les commandes de son bolide avec fébrilité et c'est avec une réelle satisfaction que l'on découvre une maniabilité calibrée au poil et qui répond au doigt et à l'œil. C'est très intuitif et dès les premières minutes le fun se fait sentir. Pour les routards de la première version on notera que les véhicules donnent l'impression de se trainer un peu, mais ce n'est que poudre aux yeux. Les premières courses passées et quelques améliorations achetées, les voitures gagnent en puissance et deviennent de véritables bolides. En bref, plus on progresse et plus ca va vite.

Real Racing, arcade ou simulation ?

  Avec  un nom pareil, l'utilisateur est en droit de se poser la question, d'autant  plus s'il n'a pas encore eu la chance de poser ses mains sur la première mouture du jeu. Real Racing se veut ouvert à tous et propose pas moins de sept types de contrôles différents. Par touches sensitives, volant interactif ou à l'accéléromètre, tout le monde y trouvera son compte, y compris les gauchers. Qui plus est pour ne pas gâcher le plaisir, le jeu intègre de base une assistance au freinage et à l'accélération très efficace qui permettra aux joueurs débutant de ne pas trop galérer sur les trajectoires. Le tout désactivable pour les puristes de la simulation qui pourront s'en donner à cœur joie en mode normal ou difficile. Les autres préféreront le mode easy offrant un challenge moins ardu mais tout aussi bien calibré. En bref, si le jeu se présente comme une simulation réaliste, il est aussi orienté un poil arcade avec ses voitures au comportement semi réaliste.

Sans drifter autant que dans un Asphalt 6 ou un Need for speed elles dérapent juste ce qu'il faut pour le fun. On pourra aussi se permettre de frotter les barrières ou de percuter allégrement les concurrents sans s'inquiéter de l'état du véhicule. Hormis un pare choc ou deux qui se détachent, ses caractéristiques ne seront pas affectées. On remarquera toutefois la nécessitée d'optimiser ses trajectoires et de prendre les virages à la corde pour perdre le minimum de vitesse dans les courbes. En revanche, et c'est bien dommage, le jeu ne gère pas l'aspiration, à l'instar du décevant "Split Second" et ne comptez pas non plus sur une barre de boost. Le jeu se veut réaliste.

Et si on parlait du contenu ?

S'il est bien un point sur lequel on ne pourra pas prendre en défaut ce Real Racing nouveau cru, c'est bien sur son contenu. Le jeu n'est pas avare en options et éléments à débloquer. A tel point qu'au premier démarrage, on passera plusieurs minutes à se perde dans les menus. Touffus et exhaustifs, ces derniers présentes à la fois les modes de jeu, les options, le manuel de l'utilisateur et les crédits, les statistiques, les véhicules, les modifications... j'en passe et des meilleurs. Sans être rédhibitoire, on aurait aimer quelque chose de plus ergonomique quitte à mettre plus en retrait certaines choses moins utiles à l'utilisateur.
Le jeu propose pas moins de trente voitures toute licenciées (merci la notoriété de la première version) qui tapent dans un peu toutes les catégories, de la berline à la coupée sport ou la sportive. On aura ainsi droit à des BMW, Nissan, Mc Laren, Chevrolet, Wolswagen, Ford, Jaguar, Lotus et Volvo. Le tout superbement modélisé et admirable sous toutes les coutures.

On applaudira en outre la possibilité de jouer en vue intérieur et donc de bénéficier du tableau de bord propre à chacun des véhicules. On pourra profiter de ces monstres d'acier tout au long de trois modes de jeu, carrière, course rapide et contre la montre et lors d'une cinquantaine de courses réparties en cinq saisons. En mode carrière divers challenges seront présentés au joueur : Course simple ; Face à face seul contre un adversaire ; Elimination qui voit le dernier de chaque tour éliminé ; Temps cible où il faut battre le record au tour ; Championnat qui propose entre trois et cinq courses et seize concurrents à affronter sur le bitume. Et vous avez bien entendu, c'est l'une des surprises assez incroyable du jeu. Les courses se jouent contre seize adversaires, un nombre record qu'aucun autre jeu iPhone n'a pour le moment réussi à égaler. Autant vous le dire tout de suite, ca fait du monde sur la piste et les pares chocs ne seront pas de trop pour se faire une place dans la mêlée. Dommage par contre que les adversaires ne soient pas plus hargneux. On aurait aimé un gameplay un poil plus nerveux avec des concours de tôle froissées et de bonnes sorties de routes dans les règles. On regrette aussi de les voir tous s'enquiller les uns derrières les autres dans les virages, comme s'ils étaient montés sur des rails. On sent bien que le syndrome Gran Turismo est passé par là.

 Pour en finir avec le contenu, n'oublions pas de citer qu'il sera possible de modifier chacun des véhicules achetés et ce en utilisant l'argent gagné lors des courses. Chaque modification aura un impact réel sur les voitures et permettra d'avoir accès ou non à de nouvelles courses. On pourra également changer la couleur de son précieux bolide, mais au prix d'un bel effort financier.
Enfin, il serait dommage de l'oublier, le mode multi-joueurs. Firemint à mit les pieds dans le plat en proposant du multi en ligne à seize joueurs ou en local à huit. Le tout paramétrable très rapidement et le plus simplement du monde.

A telle point, que si l'on ne fait pas attention on se retrouvera à disputer des courses en ligne contre des concurrents humains en pensant faire la course en mode carrière. Bref, un très bon point qui n'est entaché que par une petite boulette. Les joueurs du monde entier peuvent s'affronter sans distinctions, aucunes. On se retrouve donc à concourir avec une voiture de première catégorie contre des véhicules modifiés et améliorés jusqu'au dernier boulon. Aucune chance de survie dans ces conditions. Quel dommage. Mais gageons que Firemint corrigera le tir rapidement.