Jason Call. Retenez bien ce nom, car, à mon avis, vous n’avez pas fini d’en entendre parler ! Héros de la toute dernière production de Gameloft, il est chargé de mettre la main sur la mystérieuse Prima Materia, une puissante et précieuse relique vénérée pendant des millénaires. Cachée dans un temple, elle est désormais convoitée par un groupe de mercenaires qui veulent s’approprier sa puissance et réduire l’humanité en esclavage. Son rôle, le vôtre donc, mettre la main en premier sur la Prima Materia…

Le scénario est planté. Certains d’entre vous auront très certainement tiqué à son énoncé et remarqué une grande similitude avec le scénario d’Uncharted, jeu phare de la PlayStation 3. Les mauvaises langues ajouteront que c’est un peu le cas de la plupart des jeux Gameloft : Puzzle Bobble (Taito) devient Bubble Dash chez l’éditeur français, la série des Asphalt rappelle celle des Need for Speed chez Electronic Arts et celle des N.O.V.A. n’est pas sans rapport avec un certain Halo de Microsoft. Mais nous n’allons pas polémiquer sur ce fait, cela fera d’ailleurs l’objet d’un prochain article de ma part sur le site. Shadow Guardian est ce qu’il est, clone ou pas d’Uncharted, il reste un jeu d’action de très bonne qualité comme on en voit (trop) rarement sur iPhone.

Très agréable à prendre en main, le personnage de Jason Call répond à la lettre à la moindre de nos exigences : un pad analogique situé en bas de l’écran permet de lui faire faire à peu près tout ce que l’on désire sans trop de problèmes. D’autres icônes, situées sur le bord opposé de l’écran, viennent ajouter aux commandes : dégainer, tirer, prendre, sauter ou encore se mettre à l’abri. A chaque situation rencontrée il existe une action appropriée à exécuter.

Le jeu est d’autant plus facile à prendre en main que le joueur est systématiquement pris en charge par l’intelligence artificielle du jeu. Il est ainsi impossible de tomber dans le vide, que ce soit lors d’un saut au dessus d’un précipice ou en escaladant une paroi abrupte. De même, les niveaux sont construits d’une certaine manière afin que le joueur ne se perde pas en route. L’aire de jeu est engoncée, mais suffisamment ouverte pour ne pas étouffer et chercher sa route durant des heures. Finalement, seules les balles de vos adversaires vous feront mettre un genou à terre.

Et encore, il faut vraiment en vouloir pour tomber sous les balles. Car là aussi, encore une fois, le joueur est bien aidé. La visée automatique cible immédiatement les ennemis présents à l’écran. Il suffit au joueur de se mettre à couvert, une icône spéciale apparait sur l’écran quand c’est possible, et notre Jason peut ainsi descendre un à un ses adversaires sans risquer de perdre la vie. Il est d’ailleurs intéressant de souligner que dans cette phase de jeu, la précision des tirs n’est pas des meilleures et que l’on gâche pas mal de munitions à l’occasion…

Concernant les affrontements, les armes à feu n’ont pas l’apanage des combats. Affronter ses adversaires aux poings a aussi son intérêt : non seulement vous faites l’économie de munitions, mais les affrontements gagnent également en spectacles. En effet, il n’est pas rare de déclencher un coup spécial qui offre une séquence au ralenti (avec changement de caméra s’il vous plait), Jason exécutant une prise spectaculaire et envoie valser son adversaire dans les airs comme un vulgaire mannequin de paille.

L’aventure en elle-même est plutôt agréable à vivre. Les environnements sont variés d’un niveau à un autre et le travail des designers est pour le coup remarquable : le choix des textures est impeccable, tout comme les animations des personnages dans le jeu. De longues séquences cinématiques viennent aussi ponctuer différentes phases de jeu histoire de plonger le joueur un peu plus dans le scénario. Reste quand même un problème de taille : la durée de vie, trop courte. En quelques heures on fait le tour des huit chapitres proposés dans le jeu. C’est peu.