Se déroulant dans un univers cartoonesque rappelant celui d'Astérix, Romans and Barbarians est pour autant un jeu de stratégie pour portable tout à fait sérieux dans son gameplay. En partant d'une ville simplement constituée de notre résidence, on la fait grandir pour en faire une immense cité composée de dizaines de bâtiments. Deux ressources sont disponibles : l'or (Aureus) récolté par les impôts dans les quartiers, et le jus de raisin (Sucus), récolté dans les champs. Ces ressources sont utilisées pour construire des bâtiments aux divers effets (le fort permet d'entrainer des soldats, le colisée d'organiser des jeux et d'entrainer des gladiateurs, l'hôpital soigne les unités proches, etc.) et d'entrainer des unités militaires (fantassin, archer, formation en tortue, centurion, etc.).

Et c'est là le gros point fort du jeu : il propose une quinzaine de bâtiments et une dizaine d'unités bien différentes. De nombreux bâtiments et toutes les unités militaires peuvent également être améliorés sur plusieurs niveaux. Enfin, le jeu propose un quelques paramètres économiques comme le niveau impôts, ou la possibilité de lancer des recherches pour découvrir de nouvelles unités. Tous ces éléments sont introduits progressivement dans la longue campagne solo, composée de plusieurs dizaines de missions. Chaque mission est constituée d'une série d'évènement prédéfinis auxquels il nous faut faire face. Par exemple : une épidémie puis une petite attaque de barbare puis une révolte et enfin une grosse attaque de barbares. Si l'on parvient à survivre à ses évènements, on passe à la mission suivante. On recommence alors une nouvelle ville, en conservant uniquement la recherche technologique et quelques bâtiments du niveau précédent. La difficulté est bien dosée : les premiers niveaux nous font découvrir le jeu, alors que les derniers offrent un vrai challenge.

Mais quelques points d'ombre viennent noircir la mosaïque : dans Romans and Barbarians, il n'est pas possible de sauvegarder en cours de niveau. Cela s'avère assez gênant dans les derniers niveaux de la campagne qui peuvent durer plusieurs dizaines de minutes. Mais surtout, en mode Empire, où il faut survivre le plus longtemps possible à une série infinie d'évènements de plus en plus violents, cela se révèle vraiment handicapant et empêche d'avoir des courtes sessions de jeu. Autre point négatif, le système de combat n'est pas très maniable : nos unités attaquent uniquement les ennemis tout proches et déplacer ses troupes n'est pas évident. Il faut, pour chaque unité, se déplacer jusqu'à elle, la sélectionner, choisir "déplacer" dans le menu, aller jusqu'à la destination et valider. Le jeu étant en temps réel, autant dire que déplacer son armée pour réagir à une attaque est impossible. Heureusement, HandyGames a bien remarqué le problème et les barbares viennent spontanément à la rencontre de nos troupes. 

Si l'on se prend au jeu, sa durée de vie est énorme et le mode Empire offrira un véritable challenge pour les plus "gamers" d'entre nous. Une fois notre ville bien développée et bien défendue, le jeu est stratégiquement très interessant, et le principal regret est de ne pas avoir un écran plus grand que celui de son mobile et une souris pour pouvoir profiter au maximum de la richesse de Romans and Barbarians !