Nemoid studio]], qui s'est fait connaitre avec super streaker et [[Tunes Attack ! remet les couverts et nous propose cette fois ci avec Dino Rush un jeu aux antipodes de leurs créations précédentes.

Coloré, lumineux et mâtiné d'ambiance à la Super Mario Bros, on dirige ici un petit dinosaure , Dundy, à l'air ahuri qui à l'instar des héros de Monster Dash ou Hellkid : hook and jump court en permanence et doit régulièrement avaler les fruits qui sont sur son passage pour ne pas mourir d'inanition.

Petite particularité par rapport à ses confrères, l'animal ne se contente pas de sauter, mais peut aussi voler. De cette manière les niveaux du jeu ne sont plus un simple enchainement d'éléments horizontaux, mais un entremêlement de passages sur terre et dans les airs.

La course vers le succès

La première chose qui marque dans Dino Rush, c'est la richesse de son gameplay qui tranche avec son apparente simplicité. Si Dundy ne se contrôle qu'avec un doigt, pour le faire sauter ou voler, on en arrive très vite à varier l'intensité des mouvements pour chopper le maximum de fruit en vol tout en créant d'énormes combos et en accélérerant sa vitesse. C'est d'ailleurs un véritable moteur de fun que de voir le petit dinosaure foncer de plus en plus vite tout en absorbant des quantités astronomique de fruits. Fun qui se transforme en jouissance pure lorsque l'on parvient à attraper le bonus magnétique et que soudainement tous les fruits à l'écran viennent se jeter dans la bouche de l'animal et le transforme en véritable fusée sur pattes.

Au passage, le jeu propose quatre bonus différents, à la fois originaux et variés, qui modifient radicalement le gameplay. Dundy peut ainsi enfiler un casque et détruire tout se qui se trouve sur son passage , manger un piment rouge et voir sa barre d'énergie bloquée à son maximum ou se transformer en Superman et voler loin au dessus de tous les obstacles.

Coté technique, on félicitera le graphiste très inspiré sur des décors magnifiques et qui a su donner vie à un personnage haut en couleur, à la fois débile quand il mange des fruits ou gobe un piment et attendrissant quand il se contente d'attendre ou de courir. On sent d'ailleurs la forte inspirations des personnages de Dash! Dash! Pengy et Cut the Rope, au niveau de l'animation qui sans être autant détaillée est tout aussi loufoque.

Au niveau des décors, les développeurs ont eu une idée géniale pour changer d'univers. Plutôt que de provoquer une coupure comme c'est le cas dans Monster Dash, ici, le changement se fait en douceur pendant la course. On passe ainsi sans transitions d'une forêt verdoyante, à un volcan en éruption ou à des montagnes enneigées. L'avantage c'est que le jeu ne perd pas en intensité, tout en proposant une réelle variété. (Petit clin d'oeil à Ninjatown: Trees Of Doom! qui utilisait un principe un peu similaire, mais avec un défilement vertical, de son coté.)

En terme de contenu, le jeu est un peu chiche pour le moment. Un seul mode de jeu, trois univers et deux personnages. Quelques bonus a acheter et une quinzaine de succès à débloquer (on note aussi l'intégration de game center et de playhaven). Un peu léger même si la concurrence ne fait pas vraiment mieux. Une petite surprise qui change tout semble se profiler à l'horizon. La version testée contenait deux modes de jeu supplémentaires en cours de finition et de calibrage qui ne devraient  pas tarder à rattraper cette lacune. Donc patience.

Quelques défauts pour une seconde place

Difficile de reprocher quelque chose à Dino Rush tant il est fun et addictif, toutefois on ne peut pas non plus dire qu'il est parfait. On regrettera un petit manque de finition avec des polices qui bavent (notamment sur iPad) et des détails parfois très grossiers dans les décors. L'oublier d'un bouton pour revenir au menu quand on est sur l'écran de sélection du mode de jeu ou d'un bouton recommencer dans le menu pause. Rien de bien méchant toutefois.

En revanche là ou le bat blesse, c'est au niveau de la maniabilité qui sans être mauvaise reste un peu imprécise et nécessite un peu d'apprentissage pour être domptée. On regrettera aussi la frustration de voir Dundy mourir de faim à deux doigts d'un fruit. On aimerait avoir la possibilité d'un dernier soubresaut pour le gober et repartir.

Enfin, il faut avouer que la musique n'est vraiment pas géniale et bien qu'elle colle parfaitement à l'univers et à l'ambiance du jeu, elle n'est pas un exemple de motivation.

-->> A noter : depuis la rédaction du test, le jeu s'est doté de plusieurs mises à jour intéressantes. Il est désormais possible de choisir entre quatre personnages pour jouer. Les graphismes ont été rehaussés et sont désormais très agréables à l'œil. Enfin, le jeu se dote d'un univers supplémentaire en plus d'être compatible Hd et écran Rétina. Du très bon boulot qui mérite d'autant plus qu'on s'y intéresse.