Square Enix semble en forme ces temps-ci, en témoigne la sortie régulière de nouveaux titres sur l’app store. Après The World Ends with You - Solo Remix, Final Fantasy Dimensions et  Demon's Score, c’est au tour de  DRAKERIDER de venir tenter sa chance sur les rayonnages de la boutique d’Apple.

Une narration irréprochable

 Premier constat, la qualité visuelle fait honneur à l’éditeur. Les graphismes sont globalement très sympathiques, les animations exceptionnelles et le chara-design remarquable. On notera d’ailleurs que les développeurs (Wichcraft), sont coutumiers de ce genre de production, ayant travaillé sur plusieurs RPG nippon dans la même veine ainsi que sur des séries animés. En résulte un univers très cohérent et une scénarisation prenante soutenue par des cut-scenes parfaitement maitrisées. Bref vous l’aurez compris, DRAKERIDER impressionne par sa réalisation visuelle et sa narration.

Le tactile bien exploité lors des combats

 Pour rappel, vous êtes Aran Lawson, une sorte de mercenaire, qui va se retrouver propulsé Dragonnier bien à son insu. Libérant involontairement le dragon Eckhardt, il en devient le maitre et va devoir apprendre à le contrôler pour libérer le monde d’Igraine, aux prises avec des forces maléfiques. Vous en conviendrez, le scénario est assez bateau, mais les retournements de situation sont suffisamment nombreux pour le rendre accrocheur. Malheureusement, le gameplay n’est pas du même acabit. Pour faire simple, on retrouve exactement les mêmes mécanismes que ceux de Final Fantasy III mais en moins aboutis. Sur le dos de notre dragon on se déplace dans des décors en 3D avec un angle de caméra imposé.

Des combats sont déclenchés aléatoirement et on y entre avec un effet coutumier de la série des Final Fantasy. On se retrouve alors aux prises avec un ou plusieurs adversaires contre qui il va falloir se battre en tour par tour. Pour ce faire, il est possible de choisir l’action à effectuer (attaque, coup spécial, soin …) en usant des chaines, liant Eckhardt. Du très classique jusque là, heureusement, le système de combat bénéficie d’une particularité qui le distingue. On ne lance pas ses attaques en passant par des menus, mais en faisant glisser les chaines vers la droite ou la gauche de l’écran. Ce faisant, on resserre ou relâche les liens de notre dragon qui va alors pouvoir réaliser une attaque, plus ou moins puissante. Attention toutefois à ne pas aller trop loin, sinon Eckhardt se libère et rentre dans un mode berserk, se concluant généralement par un échec.

Un système de combat original mais redondant

On appréciera donc l’originalité du gameplay lors des phases de combat, qui se veut plus dynamique que les habituels menus des Final Fantasy. En outre ceux-ci permettent de réaliser quelques combos, rendant les affrontements plus stratégiques et octroyant au passage de la monnaie et des points d’expérience supplémentaires. On s’en servira pour améliorer nos caractéristiques et acheter de nouvelles compétences à Eckhardt. Jusque là, le jeu est très appréciable. Les phases d’exploration alternées avec les combats et les déplacements sur la carte offre pas mal de diversité … au début. Très vite on s’aperçoit que le jeu s’enlise dans cette routine. Le gameplay perd en intérêt et devient redondant. Heureusement les combats deviennent plus techniques et relèvent un peu le niveau, mais cela ne suffit pas à rattraper l’ensemble.

Même constat sur les phases d’exploration : les décors sont vides (aucuns objets ou très peu, pas de personnages ou êtres vivants …) et peu inspirés. Résultat après quelques heures de jeu, on fini par s’ennuyer et si l’histoire n’était pas aussi bien racontée on aurait déjà fermé l’application. Bref, un jeu en demi-teinte, agréable sur certains aspects et ennuyeux par d’autres. Si l’on n’est pas trop regardant, la durée de vie est plutôt longue et il y a de quoi faire. Toutefois, il faut garder en mémoire, que le jeu coute assez cher et qu’il n’est pas localisé : est-ce que l’investissement en vaut la peine à ce prix là ?