Backflip Madness pourrait s’avérer meilleur. Sur le papier, on est face à quelque chose de difficile, mais il n’en est rien. En effet,  le jeu se range plutôt du côté de la frustration plutôt qu’au niveau du challenge. Et pourtant, même si vous essayez de le mépriser, que vous ragez contre les graphismes laids et les contrôles stupides, il tisse sa toile autour de vous de manière surprenante. En repensant à tout ça, vous risquez de vous tirer un sourire, qui n’est évidemment pas forcé. Même si le personnage à quand même quelque chose de robotique, avec ses membres hideusement tordues et son sang pixélisé. Le jeu se contrôle avec un seul et unique bouton. Vous contrôlez un acrobate au survêtement résistant, qui ressemble à un clip-art, et qui doit faire des figures dans un monde en 3D vraiment horribles. Vous appuyez sur le bouton pour démarrer votre aventure, et devez appuyer une nouvelle fois pour sauter.

Lorsque vous êtes en vol, vous devez une nouvelle fois appuyer sur ce même bouton afin de rentrer vos jambes, jusqu’à la phase finale où il faut encore appuyer afin d’arriver droit comme un i et faire un atterrissage parfait. Dans un monde fait de moteurs physiques impeccables et de motion capture révolutionnaires, [[Madness Backflip]] est un anachronisme. Il allie aussi bien sa laideur et son gameplay minimaliste, à une expérience comme vous n’avez encore jamais joué jusqu’à présent. Ce n’est pas nécessairement une bonne chose, et il y a des moments où vous aurez envie de traquer l’esprit tordu qui a créé ce jeu, mais il y aussi des moments où vous en sortirez heureux de cette expérience à part. Cela étant, au fil du jeu, vous serez en mesure de rajouter des figues supplémentaires à votre saut d’origine, en étirant vos jambes, ou en vous posant à la limite de la chute sur le côté d’un bâtiment de trois étages.