Le problème avec Blood Brothers, c’est que ce n’est pas un jeu. Il est habillé comme un jeu, avec des graphismes, des chiffres et un semblant d’histoire, mais une fois qu’on essaye de s’y impliquer, rien n’est au rendez-vous. À l’instar de Rage of Bahamut, Blood Brothers vous attire avec ses jolies illustrations imaginaires et une promesse de progression, puis vous abandonne à votre propre sort une fois que vous l’avez téléchargé. C’est comme un grand frère qui vous montre les nouveaux jouets à construire, mais qui ne vous aide même pas à le faire.

Les mécanismes de base de Blood Brothers reposent autour d’un jeu de cartes. Vous choisissez un personnage pour qu’il devienne un seigneur de guerre, afin d’enchainer par la suite des brigades de soldats dans un monde déchiré par la guerre et où il faut y rétablir la paix. Cela signifie que vous allez devoir vous promener à travers un plateau de jeu, en utilisant de l’énergie à chaque fois que vous vous réalisez une action : déplacement, ramassage de trésor, ou batailles contre les forces des ténèbres. Sauf que vous ne combattez pas vraiment : vous êtes spectateur. Lorsque vous atterrissez sur une case occupée par des ennemis, vous arrivez à l’écran de combat. Ici, vous appuyez sur un bouton afin de lancer le combat avant de vous asseoir pour regarder le jeu jouer à votre place. Si vous gagnez, vous obtenez de l’expérience et peut-être même la chance de former un pacte avec vos assaillants vaincus.

Ces pactes permettent d’obtenir de nouveaux monstres qui pourront rejoindre votre armée, et certains d’entre eux pourront même effectuer des rituels démoniaques pour rendre les autres combattants plus forts.

C’est assez plat finalement. La seule chose que vous pouvez réellement faire, c’est placer vos forces ce qui ne change, pour être franc, pas vraiment l’issue des combats. Parfois, il y a du PvP et des boss de raid, mais ils n’apportent rien, ne rallongent pas la durée des combats, et sont tout aussi fades. Les monstres sont assez impressionnants, mais dans la mesure où l’on ne joue pas beaucoup, ça n’en vaut guère la peine. Il n’y a pas de sorts, de coups spéciaux, d’objets à créer ou de stratégies pour déjouer les techniques de vos adversaires. Vous dites au jeu quand commencer le combat, et vous pouvez aller faire autre chose pendant quelques minutes le temps que les sprites fassent le travail à votre place. Les fans du genre n’y trouveront donc qu’un jeu répétitif sans véritables interactivités.