C’est l’histoire d’un jeu qui à la consonance d’un jeu indépendant, développé dans une cave à l’abri des regards, qui nous entraine dans un univers en pixel-art, et où l’on dirige un jeune garçon à cheval, aidé d’un arc et d’une flèche. Ça ressemble beaucoup à un Zelda ou un Ico qui rencontrerait Superbrothers : Sword & Sworcery EP. La bonne nouvelle, c’est que le résultat que l’on obtient est plutôt réussi et à la hauteur des attentes. C’est un jeu charmant, imaginatif, et étonnamment varié, étant donné que vous passez le plus clair de votre temps sur le dos d’un animal. Mais certains détails empêchent le titre d’être un véritable succès. Vous incarnez un garçon appelé Zu, qui est chargé par sa famille de protéger une vieille relique sur une montagne. Le jour où elle est menacée par une météorite, vous sautez sur votre cheval pour tenter de la sauver. Malheureusement, il s‘avère que cette météorite apporte avec elle des démons.

Commencez alors à charger de gauche à droite à travers une forêt de bambous colorés. Les démons se matérialisent sous la forme de cône de pin planant au-dessus de vous, et il faut leur tirer dessus avec des flèches, pendant qu’ils tentent de vous atteindre avec des étoiles de shuriken. Pour les viser, il faut glisser votre doigt vers eux. Plus vous maintenez, plus les flèches peuvent les toucher, et il est même possible d’activer une capacité de mise au point - une sorte de bullet-time - en touchant l’écran avec un second doigt. Pour déplacer, il faut incliner l’appareil à gauche ou à droite. Les commandes par inclinaison ne sont pas très sensibles, et si vous risquez de vous faire toucher, il est plutôt conseillé de détruire le projectile.

Une fois que vous avez passé la première étape, la caméra passe change et vous permet de basculer dans tous le sens, et pas seulement à gauche ou à droite. Les démons, quant à eux, deviennent un peu plus sournois, s’abritant derrière des objets. Puis le vent arrive, vous obligeant à ajuster la trajectoire de vos tirs. C’est le seul niveau au sein duquel vous croiserez cet élément. Ce qui est plutôt dommage, car cela apporte un peu de changement. Le reste du temps, on admire la palette de couleurs défilant astucieusement, toujours discrète, jamais criarde. L’histoire est contée avec talent. Et même si elle ne prend pas beaucoup de place, elle apporte une grande sagesse à l’action, et devient naturellement irrésistible. A Ride Into The Mountains fournis plusieurs prétextes pour aller toujours plus loin

Le challenge est également très efficace avec des ennemis utilisant des tactiques redoutables. Certains ne peuvent être touchés que s’ils sont d’une certaine couleur, d’autres vous envoient des chauves-souris, mais sont du coup plus vulnérable, certains peuvent même esquiver vos flèches, ce qui peut rendre la partie un peu pénible lorsque vous êtes à court de flèches. Et c’est quand vous êtes aux prises avec ces ennemis plus complexes que les contrôles montrent leurs limites. Il est difficile de faire fonctionner votre arc et la flèche qui va avec en faisant glisser votre doigt loin de votre cible, et en jouant sur le degré de précision. La capacité de mise au point a tendance à poser quelques soucis également. Mais le jeu n’est pas non plus trop difficile, si bien que les commandes ne seront pas un obstacle sérieux.

Il va vous falloir probablement une heure ou deux pour pouvoir terminer une première fois l’aventure. Fait révélateur : il y a un trophée vous récompensant si vous arrivez à terminer le jeu en moins de 15 minutes. Malgré sa durée de vie un peu chiche, on recommande le titre grâce à son prix tout petit, son charme et l’ingéniosité de ses défis.