Quasiment deux ans jour pour jour après la version Xbox, rejointe une année plus tard par la version PC, FEZ est lancé sur les différentes plateformes PlayStation. L’occasion pour la Vita de proposer à son catalogue un jeu brillant qui utilise la 3D et la 2D pour des énigmes de qualités. Il aura donc fallu patienter de nombreux mois pour l’avoir aux creux de ses mains, mais l’attente est désormais terminée. Faut-il se laisser convaincre pour autant ? Oui, évidemment. L’expérience nomade que vous allez vivre en compagnie de Gomez, le héros du jeu, est tellement passionnante que vous auriez tort de passer à côté. Le personnage que vous contrôlez est un tout petit bonhomme blanc que l’on peut reconnaitre avec ses points noirs lui servant de bouche et d’yeux, ainsi qu’un petit chapeau rouge sur la tête. Le jeu est en pixel-art. Il est avant tout en 2D, mais on peut faire tourner l’angle de vue à 90 degrés comme bon nous semble pour révéler un monde tout en 3D.

En plus de pouvoir faire tourner le monde, vous pouvez aussi courir, sauter, grimper et interagir avec des objets, comme des caisses qui peuvent être poussées, ou des portes à ouvrir. L’objectif est de trouver des petits cubes d’énergies pour que vous puissiez ouvrir la porte donnant accès au niveau suivant, tout en explorant le monde pour en dévoiler ses secrets. Vous allez certes mourir plusieurs fois, mais la mort est rarement punitive. Par exemple, si vous tombez dans un puit sans fond, vous réapparaitrez sur la dernière corniche où vous étiez quelques secondes avant. L’exploration est quelque chose de très important dans le gameplay de FEZ puisque pour trouver comment parcourir les niveaux, il va falloir faire jouer votre sens de la curiosité, tourner cet univers étrange jusqu’à ce que vous trouviez un moyen de rejoindre une plateforme éloignée, repérer des coffres cachés, et plus encore.

Pour les fans de trophées, FEZ offre sans aucun doute la meilleure expérience possible, et rappel même Super Metroid dans ses nombreux secrets et trésors inutiles, mais indispensables. Il est ainsi très facile de se laisser happer par le jeu, car on veut absolument découvrir les derniers artefacts, décoder tous les indices, et saisir tous les Anti-Cubes. Plus impressionnant encore, le monde de FEZ semble complet quelle que soit la situation où vous vous trouvez. Chaque zone est remplie de détails : les personnages que vous croisez vaguent à leurs occupations, les oiseaux volent et chantent, la foudre illumine le ciel… même les fermes que vous visitez bénéficient du même degré d’attention. Elles sont vivantes et uniques, il n’y a jamais de réutilisation qui pourrait rendre votre exploration répétitive.

Cette version PS Vita dispose toutefois d’un détail qui pourrait cependant s’avérer gênant. Si vous vous laissez prendre par son univers, le jeu vous fera vivre une expérience de plusieurs heures, et on a évidemment toujours envie d’aller voir ce qui se passe au sein d’un autre niveau. Mais pour un jeu sur console portable, ce n’est pas forcément l’idéal. Vous êtes dans les transports en commun, mais seulement pour quelques minutes, pas pour plusieurs heures, difficile dans ces conditions de vous imprégner pleinement de l’univers de FEZ. Il faut cependant noter que la PS Vita est ici utilisée avec talent : il n’y a pour ainsi dire aucun compromis par rapport à la version PC ou consoles de salon. C’est exactement le même jeu, et les mêmes graphismes. Autant vous dire que l’exceptionnel écran OLED de la console en met plein les yeux. L’utilisation d’un casque est aussi vraiment conseillée dans la mesure où la bande-son justifie à elle seule l’achat.