C’est incroyable de voir comment deux piliers archaïques du jeu vidéo - les niveaux aléatoires et la mort permanente - ont réussi à façonner tout un genre. Durant des années, les fans et les développeurs ont amélioré, innové bien sûr, et peaufiner la formule à la recherche de l’équilibre idéal entre l’habileté, la chance, la difficulté et la progression dans le récit. FTL : Faster Than Light est sans doute le jeu qui se rapproche le plus de la perfection. Le jeu nous propose de piloter un vaisseau spatial à travers différents secteurs, en essayant de livrer un message important au haut commandement, avant de rejoindre la confrontation finale. En chemin, vous allez devoir mettre à niveau votre vaisseau, acquérir et former un équipage, combattre dans de nombreuses batailles interstellaires, et découvrir les secrets d’un univers étonnamment riche et complexe.

FTL : Faster Than Light n’est pas un jeu facile. Au démarrage, vous pouvez démarrer en « facile », mais c’est un mensonge. La version « difficile » n’est donc pas du tout pour les nouveaux venus. Votre vaisseau est en effet constamment traqué par une flotte, et vous devez à tout prix avoir une longueur d’avance sur elle. Durant votre fuite, vous rencontrerez également des pirates, mais aussi des aliens vicieux, des araignées interstellaires, et pire encore. Malgré tout, ces rencontres se résoudront souvent par un simple choix : oui, ou non. L’essentiel du jeu tourne en effet autour d’un gameplay stratégique en temps réel. Vous devez en effet gérer attentivement les systèmes, l’équipage, les armes, tout en regardant ce qui se passe autour de vous. Ainsi, lorsque votre navire et l’équipage sont réduits à une simple poussière cosmique, c’est généralement parce que vous avez omis de faire le plein, ou pas réussi à éviter un incendie, ou pas réussi à coordonner votre débarquement et vos armes correctement.

Donc vous voulez essayer à nouveau. Et encore. Et encore. FTL : Faster Than Light est incroyablement addictif. C’est un jeu qui fait son chemin dans vos mains durant toute la nuit s’il le faut. Il semble toujours présent à vos côtés. La nuit quand vous tombez de fatigue, ou le matin quand vous vous levez. Vous essayez constamment de penser à autre chose, mais vous n’y arrivez pas. Ce qui est vraiment étonnant dans ce jeu, c’est la synergie de toutes les possibilités qu’il intègre pour proposer un défi encore plus grand qu’il ne semble être en mesure de proposer. Quant à cette version mobile du jeu, la question a toujours été de savoir si ses géniteurs allaient pouvoir reproduire l’interface très facile d’accès de la version mobile, et la réponse est oui, sans hésitation. Il existe sur iPad un grand nombre de petites astuces bien pratiques pour réussir diverses actions, et qui utilisent brillamment l’écran tactile. On glisse de haut en bas pour modifier les niveaux d’alimentation, ou on marque automatiquement une pause lorsque l’on veut cibler avec une arme.

Mais malgré tous les efforts, ce n’est pas tout à fait suffisant. C’est encore un peu trop facile de perdre de vue quelques éléments notamment en milieu hostile. La pause facilite grandement les choses, car elle réduit la tension qui peut arriver en cas de problème, mais ça veut dire qu’on perd aussi un peu d’adrénaline au passage. Dans tous les cas, l’appréhension de tout ce qui fait le jeu va s’effectuer lentement. Vous allez ainsi apprendre à cibler vos missiles, économiser vos boucliers, gérer les niveaux d’oxygènes pour lutter contre les incendies et étouffer l’équipage ennemi… beaucoup de possibilités tactiques et stratégiques qui s’expérimentent grâce à vos échecs. Le mode facile n’en est donc jamais vraiment un, mais avec de la patience et votre habilité, il devient incroyable et brillant. Et comme le jeu s’ouvre petit à petit au fur et à mesure de votre exploration, vous allez pouvoir aller plus loin, et créer des choses stupéfiantes. FTL : Faster Than Light est un bac à sable dans lequel tout (ou presque) est possible, à condition que vous aimiez la stratégie, l’aventure, et la science-fiction.