C’est déjà le troisième épisode de la saga Blackwell, et croyez-le ou non, ce dernier opère un certain retour aux sources. Comprenez en effet par-là que The Blackwell Unbound n’était qu’un flashback se déroulant dans les années 70, on repart donc dans le présent (ou presque) avec la belle Rosangela, quelques mois après les événements de The Blackwell Legacy. Elle est intégrée à une enquête suivant ce qui semble être un suicide d’un homme d’affaires qui a eu la mauvaise idée de sauter d’un immeuble. Mais rapidement, vous allez devoir entrer dans les coulisses de la vente d’objets d’art, et ceux des studios de cinéma. Les développeurs de ce troisième opus ont en tout cas mis les petits plats dans les grands pour nous offrir une aventure palpitante aux multiples rebondissements. Certes, Rosangela fait toujours ce qu’elle sait faire : résoudre des crimes avec Joey, un esprit fantomatique, mais il y a eu un vrai travail de peaufinage.

Mais si le personnage principal a encore une fois changé, on retrouve toutefois l’une des nouveautés du deuxième opus, à savoir la possibilité d’incarner Joey et ainsi d‘accéder à des indices d’un point de vue différent. Seulement si du côté des dialogues, on opère un vrai retour et que l’on retrouve de ce faire les qualités de la narration avec beaucoup d’informations à gérer, on a l’impression que les développeurs ont voulu rendre plus accessible une saga qui n’en avait pas besoin. Les énigmes manquent souvent de difficulté, ce qui empêche souvent de s’intégrer pleinement dans l’univers de The Blackwell Convergence. Les fans de la série retrouveront cependant leurs repères, comme le fameux bloc note, mais aussi le téléphone portable de l’héroïne, mais ce dernier est sous-utilisé, comme l’appareil photo dans The Blackwell Unbound. C’est tout de même dommage de manquer à ce point une occasion de surprendre le joueur.

Heureusement, le scénario arrive à sauver l’aventure, tout comme les dialogues. Troisième épisode oblige, on commence sérieusement à s’attacher aux différents personnages. Pour peu que vous appréciiez un peu l’humour noir et la répartie de Joey, et les mimiques de Rosangela - ce qui, à dire vrai, est obligatoire à ce stade de la saga -, alors vous serez une nouvelle fois charmée par les joutes verbales du duo entre eux ou envers d’autres protagonistes. Côté graphismes, c’est un constat : il y a une vraie amélioration par rapport au précédent épisode. On retrouve les animations plus libres et les décors extrêmement variés de The Blackwell Legacy. Et pour ceux du fond qui demandaient : oui, la durée de vie a enfin été améliorée, mais il y a encore de la marge avant que celle-ci devienne pleinement acceptable.