Worms 4 est le produit de deux époques différentes. D'une part, le lointain passé dont il est originaire (avec les mythiques deux premiers épisodes) et d'autre part, le présent, ses écrans tactiles et ses micro-transactions. Si vous n'avez jamais joué à un Worms auparavant (sérieusement, messieurs dames) les règles sont simples : on incarne une équipe de soldats invertébrés dont le but est d'atomiser l'équipe adverse en utilisant toute une galerie d'armes des plus conventionnelles aux plus loufoques, une partie du fun résidant dans la découverte de ces dernières. La raison pour laquelle Worms est une référence depuis si longtemps c'est qu'il parvient à trouver l'équilibre parfait entre le n'importe quoi jubilatoire et la stratégie. Si on ne pense pas ses actions, un tir de bazooka peut très vite tourner au vinaigre surtout quand on sait que les environnements sont destructibles. Il faut donc considérer l'endroit où l'on se trouve, et les emplacements de vos ennemis et les spécificités du terrain de jeu afin de tirer le meilleur parti de son tour. 

Worms 3 avait tenté de concilier les fondamentaux de la série avec les spécificités du jeu mobile, via un système de cartes. Worms 4 abandonne cette idée en faveur d'équipes plus petites, d'armes upgradables, de défis journaliers, d'évènements mondiaux, et d'une campagne solo étendue comprenant des niveaux plus petits se jouant avec des armes spécifiques. Ces niveaux rapides permettent d'apprendre les mécaniques du jeu et de débloquer de nouvelles armes que l'on utilisera dans le mode multijoueurs. Pour jouer en multi il y'a 3 options : sur le même appareil contre l'ordinateur, sur le même appareil contre un autre joueur et enfin le mode Faction, à savoir du multijoueur mondial via Facebook (le mode multi asynchrone du précédent jeu n'étant malheureusement plus de la partie). 

Malheureusement, il nous a été impossible de lancer une seule bataille de faction, soit parce qu'aucun adversaire n'était disponible, soit à cause de pertes de connexions. J'ai également eu des problèmes de connexion lors d'ouverture de coffres, qui entachent pas mal le dernier-né de Team 17. Le multijoueur à plusieurs sur le même écran fonctionne lui plutôt bien, mais les équipes plus petites génèrent évidemment des escarmouches beaucoup plus courtes et, disons-le, beaucoup plus creuses. Le multijoueur est pourtant l'atout principal de la série Worms et il semblerait que Team 17 n'ait pas consacré suffisamment d'efforts là dessus. Malgré cela, Worms 4 reste fun et est très bien adapté aux mobiles avec de sérieux problèmes de netcode et quelques idées intéressantes. On s'attendait à mieux, tout simplement.