Le concept de Dark Meadow est simple. Vous vous réveillez dans un lit d'hôpital baigné par une douce lumière de printemps. La pièce dans laquelle vous vous trouvez est complètement délabrée et vous n'avez aucun souvenir de comment vous êtes parvenu jusqu’ici. Il va donc falloir trouver le moyen de sortir du bâtiment tout en tirant le voile sur les événements qui vous ont amené dans ce sinistre endroit.

Mixant allègrement les mécanismes du jeu d'aventure point'n click à la Les chevaliers de Baphomet ou 1112 et ceux des jeux de rôle action tels qu'Infinity Blade, Dark Meadow se présente comme un titre multi genre rafraichissant.

On dirige son personnage, à la première personne, dans un vieil hôpital en avançant case par case. Il est alors possible de fouiller partout pour débusquer des objets, de l'argent ou des messages (permettant de faire progresser l'histoire) que l'on pourra ensuite utiliser pour résoudre des puzzles ou acheter un meilleur équipement. Ce dernier étant majoritairement composé d'armes (épées ou arbalètes) qui vont vous permettre d’affronter les très nombreuses créatures qui rodent dans les sombres couloirs.

C'est la partie jeu d'action qui est alors mise en avant lors de ces phases puisque le titre devient bien plus dynamique. On tend la corde de son arbalète pour tirer dans les monstres à distance, on esquive d'un geste les projections d’acide qu'ils nous envoient et lorsqu'ils sont à portée on dégaine son épée et on enchaine les gestes de coupe à l'écran façon Fruit Ninja jusqu'à ce que mort s'en suive.

Jusque là, il faut reconnaitre que le titre de Phosphor Games Studio impressionne. Pour tout dire la première heure est un véritable plaisir. On découvre le gameplay et les mécanismes en déambulant dans les couloirs. L'ambiance musicale assez légère retranscrit bien l'ambiance et les graphismes magnifiques bardés d'effets d'ombres et de lumières bluffant nous plongent dans une atmosphère bucolique et inquiétante. Pour le coup on se croirait dans le premier survival horor de l'App Store tant les murs décrépits et les créatures rencontrées nous rappellent Silent Hill. Malheureusement, très vite, l'aventure prend un mauvais tournant.

Passée l'euphorie du début, les nombreux défauts du jeu font leur apparition et viennent gâcher la promenade. Premièrement, aucune carte n'est disponible. Impossible donc de se repérer correctement dans les innombrables dédales de couloirs. Il faudra faire l'effort de retenir le parcours et l'emplacement des différentes salles. Pas facile, d'autant que les environnements varient peu au sein d'un même étage. Heureusement, une étoile lumineuse vous indiquera la direction de votre objectif principal. Ce dernier consiste à retrouver et abattre une sorte d'humanoïde femelle blanche et spectrale, qui fait office de boss de fin de niveau. La battre signifie s'ouvrir l'accès à l'étage supérieur. Oui, mais voilà la bougresse est incroyablement balèze et il vous faudra « leveller » un moment dans les couloirs pour espérer être assez puissant afin de la terrasser. On met alors le doigt sur l'un des plus gros défauts du jeu. Son incroyable redondance.

On passe son temps à se battre sans aucune variété. Les combats se déroulent toujours de la même manière et deviennent rapidement lourds. Comme si ça ne suffisait pas, chaque fois que l’on perd, on ressuscite dans son lit, au rez-de-chaussée. Si au début, ça n'est pas un problème, dès lors que l’on progresse dans les niveaux supérieurs, ça devient problématique. En effet, il va falloir à chaque fois re-parcourir l'intégralité des couloirs et refaire les innombrables combats (aléatoires façon Final Fantasy) qui les parsèment. Bref, on finit par laisser tomber au bout d'un moment lassé par un gameplay aussi poussif. Un constat mitigé au final puisque le jeu laisse une excellente impression durant la première heure avant de perdre toute sa saveur quelques instants après. Bref en l'état, Dark Meadow est un titre peu recommandable du fait de son tarif élevé et de ses défauts. Gageons que les développeurs proposeront une update rapidement, car il faut quand même le reconnaitre, le titre serait incontournable sans ces quelques problèmes.