Comme Batman Arkham City Lockdown avant lui, Batman Arkham Origins oppose le chevalier noir à une horde d’hommes de main dans des affrontements à la Infinity Blade. Mais cette fois-ci, Batman à quelques nouveautés dans sa ceinture aux multiples gadgets. Il convient de faire une petite comparaison : la version console du jeu propose de revenir en détail sur le début de carrière du Batman, carrière qui va lui faire rencontrer quelques-uns des plus dangereux criminels de Gotham et amener les joueurs aux épisodes que l’on a vus ces dernières années (Arkham City, Arkham Asylum), le tout dans une ambiance cinématographique et évidemment très maitrisée. Sur mobile en revanche, rien de tout ça, ou presque.

En effet, il est surtout question d’affrontement. Et pour ce faire, il faut tout simplement enchainer les combats contre de simples voyous pour qu’ils nous emmènent ensuite vers le boss de la zone. Car il faut libérer en quelque sorte plusieurs zones et enchainer les missions qui ont finalement toujours le même objectif. Quelles que soient les motivations ou les explications du chevalier noir, l’objectif reste toujours le même. Et sans la mise en scène de la version console, autant dire que la motivation commence à s’user rapidement. Car en réalité, Batman Arkham Origins sur iOS ressemble beaucoup plus à Injustice: Gods Among Us. Outre des gestes tactiles pour taper vos victimes, il faut aussi réagir à des QTE vous demandant de balayer l’écran dans un sens défini aléatoirement. Il y a quelques nouvelles actions à entreprendre, notamment liées aux gadgets de l’arsenal de Batman, mais c’est parfois assez compliqué, et même peu intuitif.

Le fait de ne pas pouvoir esquiver une attaque est aussi vraiment problématique. Les joueurs sont en effet invités à adopter une position défensive pour bloquer les attaques venant de l’adversaire, prenant forcément des dégâts réduits de moitié. Batman devient donc une simple recrue plutôt que l’excellent combattant que l’on a pu voir dans les jeux ou les films. Il faut donc utiliser une approche plus tactique pour progresser, utilisant les gadgets. Ça aurait pu être rafraichissant si la conception de l’aventure n’avait pas été aussi répétitive. Jeu freemium oblige, le titre a un système d’endurance, si bien qu’il n’est pas tout le temps possible de combattre. Le rythme s’en voit donc sévèrement touché, mais c’est aussi un bon moyen d’éviter de répéter constamment les mêmes actions. Un cache-misère de la part des développeurs en somme devant la pauvreté des situations. C’est dommage, car la plastique de Batman Arkham Origins est vraiment jolie. Il utilise en effet le moteur Unreal Engine, mais ce n’est pas suffisant.