L’une des nouveautés majeures de The Blackwell Unbound, c’est que l’héroïne du premier épisode, Rosangela, n’est plus présente. En effet, il faut désormais accueillir Lauren. Mais celle-ci ne devrait pas vous être étrangère si vous avez joué au précédent opus puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la tante sur laquelle on devait enquêter, sauf que pour parcourir tout un univers à ses côtés, celle-ci à la bonne idée de perdre 20 années de sa vie pour revenir dans le passé. Rassurez-vous cependant, Joey et sa répartie sont toujours présents. Ici, pas d’énormes révélations, puisque le jeu va nous entrainer dans le quotidien de Lauren qui est évidemment spécialisée dans la résolution de meurtres. Le tout se déroule sur le son des saxophones de Roosevelt Island, et plus particulièrement du côté d’un chantier de construction.

Mais le changement de personnage principal n’est toutefois pas la seule modification au sein du gameplay puisque les développeurs nous font enfin contrôler Joey directement. Les puzzles qui vont donc débarquer dans cette aventure vont être liés à ce changement. Parfois, il sera ainsi nécessaire de passer d’un personnage à un autre, notamment parce que l’enveloppe fantomatique de Joey dispose d’un accès plus facile à certains indices. Surtout que le personnage de Lauren est aussi réussi que celui de Rosangela, sans pour autant s’avérer être autant antipathique. Comprenez par là que si elle manque un peu de diplomatie et qu’elle met souvent (et involontairement) les pieds dans le plat, elle reste vraiment très attachante. C’est la partie la plus réussie de The Blackwell Unbound, on sent que l’écriture est passée à la vitesse supérieure. Ce que l’on regrettait un peu dans The Blackwell Legacy est ainsi moins présent : les nombreux documents à étudier sont plus clairs, et la tartine de texte s’avère moins frustrante.

Le calepin qu’avait Rosangela est évidemment de retour, mais Lauren a d’autres petits tours dans son sac. L’appareil photo et le dictaphone débarquent ainsi, donnant alors accès à quelques nouveautés dans les énigmes. Certaines photos peuvent ainsi être revues pour découvrir toujours plus d’indices. On regrette cependant que leur utilisation respective ne soit pas suffisamment décisive. On a également été confronté à des indices qui ne se listaient pas sur le bloc note, rendant certains puzzles un poil tirés par les cheveux. Le style artistique de The Blackwell Unbound a également subit plusieurs remaniements, ce qui ne plaira pas forcément aux fans du premier épisode, et ne convaincra toujours pas ses détracteurs. Les animations sont un peu plus rigides. Les décors manquent en outre de variétés et de surprises, ce qui est plutôt dommage. La durée de vie pèche également toujours autant (environ 3h).