Cracher n'est pas jouer

Avis aux habitués du genre, attention ! The Game Atelier débarque dans le monde du shmup avec la ferme intention d'imposer un nouveau standard de qualité. Graphismes hyper léchés et détaillés, personnages attachants et décors enchanteurs bourrés de petites animations. Visuellement on en prend plein les mirettes. Le jeu est vraiment lumineux et coloré et nous offre un univers kawaï/manga, à la fois débile et rigolo qui ne sera pas sans rappeler les piafs de Whack'N Roll ou le personnage de Dino Rush. Newton, le petit hamster que l'on dirige récupère ainsi des armes loufoques, telles que de la bière ou des graines de tournesol et les crache sur ses ennemis pour les éliminer.

Ennemis d'ailleurs tout aussi barrés que lui. Ce sont, ainsi, écureuils ninjas, chats alcooliques, pingouins espions, vaches anti-aériennes et consorts qu'il faudra affronter ... Les personnages et décors sont variés, originaux et font souffler un vent de fraicheur sur ce genre de jeux souvent trop similaires. On ira ainsi se balader sur les plages d'une ile tropicale, dans les rues de Tokyo, au dessus du désert ou de mers déchainées en pleine tempête. (un niveau par ailleurs particulièrement  impressionnant visuellement et tout à la fois super difficile).

Boire ou mourir, c'est dur de choisir

Puisqu'on en parle. Si le jeu se joue très facilement et bénéficie d'une maniabilité agréable (possibilité de choisir parmi 3 modèles de commandes dans les options), il est néanmoins construit sur un gameplay old-school bien costaud. Le level design retors et les ennemis super énervés ne mettent jamais bien longtemps à faire sauter les trois pauvres points de vie de notre hamster volant. Sans compter qu'aucun bonus ne permettant de les récupérer n'a été prévu. On se retrouve donc vite à égrener nos quelques continus, qui fondent comme neige au soleil et on s'y reprendra à de nombreuses reprises avant de terminer un niveau. Vous aller suer sang et eau pour parvenir à finir le jeu.

La très mauvaise surprise qui ne fait pas plaisir reste le game-over fatidique qui  tombe comme un couperet quand tous les crédits sont épuisés. Obliger de reprendre à zéro. A l'heure ou tous les jeux sont devenus facile et prennent les joueurs par la main, The Game Atelier a vraiment fait un choix risqué.

Une note positive pour finir

Heureusement, les développeurs ont pensé à rajouter un mode de jeu "entrainement" où il  est possible de rejouer à loisir les niveaux débloqués. On peut ainsi apprendre les emplacements des ennemis ou les angles morts des boss. Autre bonne nouvelle, au bout de quelques game-over on récupère des crédits supplémentaires qui permettent d'espérer aller plus loin. Au final, plus on progresse dans le jeu plus ce dernier devient facile. Un point positif qui atténue un peu la difficulté inhérente à la gestion des continus.

Autre point positif, son ambiance sonore assez incroyable rehaussée par des musiques de qualité et entrainantes. Le fait que le jeu soit un portage d'une version console (PSP Minis) aurait pu entrainer une perte de qualité et un bâclage. Finalement c'est tout le contraire, pour un prix ridicule il est possible bénéficier d'un jeu participèrent fini et fidèle à ce que l'on trouve sur console, mais pour le prix d'un jeu iPhone. Que demander de plus? Ah si, peut être, des succès Open Feint et Game Center plus facile à débloquer. Car il faut bien le dire, s'ils sont particulièrement nombreux et intéressants, une bonne part d'entre eux est impossible a débloquer sans se faire greffer un cerveau de machine.