A première vue, Rayman Jungle Run ressemble à un runner assez classique, comme Canabalt. Mais contrairement à la plupart des jeux du genre ou l’on parcourt des niveaux sans fin générés aléatoirement, les 40 niveaux de Rayman Jungle Run ont été créés à la main et dure chacun moins de deux minutes. Pour développer le jeu, l’équipe de Pastagames, à qui l’on doit sur mobile de très bons titres comme Pix'n Love Rush ou Burn It All, a récupéré le moteur « UbiArt » de Rayman Origins, l’a explosé en petits morceaux et à reconstruit à partir des différentes briques un jeu spécialement pensé pour le tactile. Michel Ancel, créateur de Rayman et lead designer sur Rayman Origins a également suivi de très près le projet.
Il ne s’agit donc pas d’une version mobile de Rayman Origins, bien que l’on y retrouve certains éléments en commun, à commencer par l’univers de Rayman bien sûr. Les graphismes sont très proches de ceux des versions HD du dernier opus, avec quelques légère simplifications néanmoins, comme des paysages de fond et de premier plan plus simples et un peu moins d’animations dans les détails du décor. L’objectif est que le jeu soit jouable à partir de l’iPhone 3GS. Sur l’iPhone 4 utilisé pour le test, de très légers ralentissements ont été constatés sur quelques passages, sans que ça ne soit gênant pour autant.
Niveau gameplay, Rayman Jungle Run est un mélange entre un runner et un jeu de plateforme classique. A chaque niveau, l’objectif est le même : atteindre la fin du niveau en récupérant un maximum de Lums sur son passage. Les trois premiers mondes sont entièrement jouables à un doigt, puisque notre héros avance tout seul, et qu’il suffit de taper sur l’écran pour le faire sauter. Le premier monde est très simple puisqu’il y est même impossible de mourir. La seule difficulté sera donc de parvenir à récolter tous les Lums pour obtenir le score parfait et donc la « dent de la mort » du niveau. Le deuxième monde introduit la possibilité de planer en effectuant un deuxième coup pendant un saut. Du coup, on va pouvoir jouer avec des courants d’air, allonger ou raccourcir ses sauts, etc. Le troisième monde développe encore un peu plus le gameplay avec la possibilité de courir sur les murs.
Le quatrième monde enfin, ajoute une deuxième action : le célèbre coup de poing de Rayman, qui va permettre de détruire certains éléments du décor. Ici, Rayman Jungle Run se rapproche fortement d’un jeu de plateforme classique, avec tout de même toujours cette particularité : le héros avance toujours automatiquement. Bien sûr, tous les niveaux ont été pensés avec cette contrainte. Globalement c’est bien maniable et si terminer les niveaux ne pose pas trop de difficulté, même sur la fin, obtenir 100/100 Lums demandera un nombre d’essais important sur les derniers niveaux.
La philosophie du jeu est clairement celle du « die and retry » qui se caractérise par des séquences de je meurs, je comprends ce qu’il faut faire, je meurs, je réussi à faire ce qu’il faut faire, répétées à chaque passage un peu complexe du niveau. Il en sera de même pour bien comprendre ou passer pour ramasser tous les Lums. Du coup, si le jeu se termine en quelques heures, il faudra nettement plus de temps pour terminer tous les niveaux à 100%. La durée de vie du jeu dépend donc de votre acharnement à recommencer encore et encore un niveau pour le maitriser. Cela dit, grâce à son gameplay et sa maniabilité bien réglés, le jeu est peu frustrant pour un jeu du genre, et reste agréable malgré la répétition. Seul regret à ce niveau-là : on va très vite fait le tour des quatre musiques du jeu, et deviennent vite soulantes. De plus, le fait qu’elles soient jouées de manière aléatoire casse un peu l’ambiance de certains niveaux.
Ce n’est heureusement pas le cas pour les « niveaux de la mort » présents à la fin de chaque monde et qui possèdent leur propre musique. Chaque niveau de la mort propose un défi nettement plus conséquent. Ici pas de Lums à récolter, mais un seul objectif : finir le niveau vivant. Ces niveaux sont également chronométrés et un classement en ligne est disponible pour déterminer qui est le meilleur joueur de la mort.
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